Hicham Lasri
Hicham Lasri est un réalisateur casablancais, depuis 1999 ... Ses six longs métrages faits sur la durée de 7 ans ont eu des premières à Cannes, la Berlinale et le TIFF, à savoir: The End (2012), C'est eux les Chiens (2013), The Sea is Behind (2015), Starve Your Dog (2016), Headbang Lullaby (2017) & Jahilya (2018). Hicham Lasri est également romancier et dessinateur, ayant publié dans cet ordre : Static (2012), Sainte Rita (2015), Vaudou (2016), Fawda (2017), L'Marroc (2019) et L'improbable Fable de Lady Bobblehead (2020). L'artiste multidisciplinaire est également célèbre sur Youtube grâce à ses web-série à succès : No Vaseline Fatwa (2016) et Bissara Overdose (2017).
Quelle a été votre principale source d'inspiration pour créer cet univers hybride, mêlant éléments religieux et réalités contemporaines ?
Mon inspiration principale a été de comment traiter le réel et le sacré de manière plutôt détaché ironique, presque pour répondre à un niveau deux point zéro de la réalité actuelle. À la fois sans jamais perdre de vue la sacralité de la chose, mais aussi en jouant un petit peu à déboulonner tout ça pour remettre en perspective et probablement pour redonner plus de sa qualité au sacré. Après ça reste un récit fantasmatique, c'est-à-dire à prendre au deuxième degré.
Pourquoi avoir choisi un ange comme narrateur principal ? Quels étaient vos objectifs en explorant cette perspective ?
Pour moi, l'origine de l'idée, c'est comment traiter le point de vue de deux anges et en même temps comment créer cette sorte d'antagonisme qui va nous permettre d'avoir un récit dialectique. L'histoire est un dialogue entre deux personnages au point de vie divergent, mais aussi qui font partie d'une sorte d'immatérialité abstraite qui permet à la fois de comprendre mieux la matière et aussi de comprendre mieux la faiblesse de l'humain. à partir de là, ce qui m'a le plus intéressé, c'est comment faire des recherches comment plonger dans dans le dogme pour en tirer en fait une réflexion qui qui n'est pas religieuse mais qui est Creative.
L'un des thèmes récurrents du roman semble être la quête de sens et de liberté face à un système rigide. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette dynamique et comment elle se reflète dans les choix de vos personnages ?
À partir du moment où j'ai décidé de faire de mes deux personnages Angélique, les deux protagonistes, un puissant, parce qu'ils ont aucun pouvoir sur ce qu'il se passe devant eux. C'est devenu intéressant de créer 12 niveaux de conflit. Le premier, c'est entre deux anges dont un et les plus de côté des hommes et l'autre, c'est plus un sol de procureur du roi, et aussi en fait de montrer une réalité très prosaïque ou un homme il est en train de vivre sa vie avec des choses positives, des choses négatives et des choses parfois Caché parce qu'ils ont un point de vie ange, un point de vue d'invisibilité. En fait ils ont sorte de scope qui assis à tout, mais il n'agit sur rien à part les noter, et je trouvais ça très intéressant parce que ça nous permettait nous lecteurs de mettre dans la position d'espions et assouvir cette pulsion scopique cette idée de voyeurisme, parfois malsain.
Votre roman aborde avec subtilité des questions éthiques complexes. Quels ont été vos défis en tentant de traiter ces sujets de manière nuancée ?
Mon seul défi en traitant de ce type de question, c'est de garder à la fois un côté jazzy et en même temps subtil. L'idée c'est pas de choquer. C'est de pousser à réfléchir et aussi à imaginer.
Envisagez-vous une suite à L'Effet Lucifer ou d'autres projets littéraires qui exploreront des thèmes similaires ?
Les flics Haif aller est un projet unique pour moi parce qu'il part d'un point de vue presque théâtral religieux et qui explore des obsessions personnelles. Je ne me vois pas refaire la même chose et en même temps mon nouveau texte et une une histoire qui sont être liés à la religion, s'appelle punk Fitna ! et parle de pouvoir de la séduction pour sauver le monde pouvoir de la matière pour sauver le monde pouvoir de l'amour pour sauver le monde.
L'effet Lucifer
Ceci est l'histoire d'un ange envoyé du ciel pour entamer une vie active dans un monde où le mensonge universel a pris la place des vérités plurielles, ultime manière d'humilier cette vie, avant la prochaine. Il n'a jamais été facile de faire parler des anges et la réussite de ce livre de Lasri, poète de l'image et du verbe, est justement de faire naître un dialogue de qualité, un théâtre de l'absurde revisité, entre l'ange Mounir et l'ange Hakim. Cliquez ici pour l'acheter.