Les beaux jours de Kayan nous parle, à travers l'histoire dramatique de Véra, d'un Liban encerclé, meurtri, d'une guerre qui ne porte même plus son nom. Le roman traverse, avec subtilité, les événements de la vie de Véra, jeune femme courageuse, honnête et déterminée, amoureuse d'un homme accidenté et qu'elle pensait frigide, prête à offrir son aide, offrir sa présence à une famille syrienne, migrants en fuite d'une autre guerre.
Michèle M. Gharios signe un roman touchant, qui ébranle même certaines convictions sur l'amour tout en offrant son avis politique sur la situation au Liban, sur la corruption, sur les projets immobiliers, autres guerres insurmontables. Le tableau est sombre. Il y a cependant et probablement grâce à l'écriture souple mais précise de l'auteure, de nombreux moments d'espoirs. Véra prend sa vie comme une fatalité. Elle souffre bien sûr, mais elle avance, se débrouille, aime. Elle aime d'un amour inconditionnel : son mari, le Liban et Kayan. Mais qui est Kayan ?